De lentes volutes montent dans la nuit noire, tandis que du ciel sans lune descendent des flocons de glace.
L’être nu tremble dans sa peau, glacé par les bruits et les cris qui l’attendent à l’autre bout du couloir.
La lame luisante jette ses éclairs tranchants sur les murs et les yeux livides de peur.
Le corps terrassé par la machine humaine avide s’affaisse sur lui-même dans les mâchoires d’acier.
La bête se vide de son sang précieux tandis qu’une main gantée accroche son corps devenu viande à une vaste chaîne.
Son dernier souffle chaud monte dans la salle blanche et rouge, tandis qu’une neige froide la couvre d’un linceul de silence.
Les instruments coupants transforment alors sa délicate chair fraîche en tranches congelées, propres et prêtes à consommer.