Le sol frémit de mille feuillesElles courent au galopForment des vagues en furieLes soulèvements se multiplientEncerclent nos pas en deuilLe vent tord les arbres noirsLes branchent jouent de l’épéeLes poteaux chantent en rythmeLe souffle ricoche sur les falaisesEt emporte les cris au loinAttaqués sans relâcheNos scaphandres ne sont plus étanchesLe froid mord jusqu’à l’osNos fissures s’agrandissentLes cendres s’échappent en masseLaissant la place pour un nouveau mondeLe ciel aussi s’envoleCapturé par l’ondeEt les tourbillons glacésAprès un dernier trait rougeLes nuages chutent en vrille vers l’horizonFécondés par ce vent déchaînéDemain nos cocons s’ouvrirontPour accueillir quelques braises.
25 décembre 2016
- 2016 : : Souvenirs : : peinture en direct improvisée