Derrière des barbelés tendus au kilomètre, les usines sont tapies, silencieuses, elles se reposent pour une nouvelle journée à dévorer le labeur des autres.
Leurs lumières trouent la nuit pour éclairer leurs noms synonymes de désolation.
Les usines sont alignées, bien rangées dans des quartiers à part. Elles remplissent leurs fonctions séparées dans un monde bien réglé. Tout pour elles.
Les usines sont bien gardées, elles sont la fierté et la richesse de la nation.
Ce matin, derrière les barbelés, les travailleurs volontaires viendront donner leur vie, sans crier.