Ajout : Novembre 2008
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![]() Véronique Doucethttp://www.veroniquedoucet.comVéronique Doucet est une artiste multidisciplinaire engagée luttant pour Travailler en foresterie et voyager à travers le monde m’amène à me questionner sur la place qu’occupent la réalité et le brut par rapport à celle de l’esthétique, de l’artificiel et du semblant. Cette dichotomie se retrouve soit dans le contenu, soit le contenant, ou les deux. Je fais cohabiter ces deux éléments distincts dans un même univers afin de dénoncer les aberrations de la société occidentale, dans le but de diminuer notre empreinte écologique. Je me considère comme un miroir sociétal qui montre une tendance à camoufler la réalité par l’esthétisant. Mon art se veut non seulement revendicateur mais engagé. Ma création est une continuité à mon mode de vie. Par exemple, j’ai essayé de remplacer la tondeuse par un mouton et je remets en question ce qu’on vend dans les épiceries par l’autosuffisance en viande, etc. Ce mode se veut sélectif et consciencieux paradoxalement à mon art généreux. Depuis que je vis en Abitibi, environnement minier, je questionne également son mode de fonctionnement et son impact sur l’environnement et notre santé. C’est ce qui inspire et motive mes dernières créations… Artiste multidisciplinaire, je combine la vidéo, l’installation, la photographie, la peinture et la performance. Mon art se veut très organique, brut, cru, avec des émotions exacerbées, tout en présentant un contenu factuel, chiffré, documenté. Les installations sculpturales sont parfois sonores, de nature « vivante » (animaux vivants), « morte » (ossements, crâne, souche d’arbre, roches de mines) ou alimentaire (coquilles d’œufs, épis de maïs moisis). Elles sont également composées de représentations d’objets de consommation tel que des vêtements recyclés, lames de débroussailleuses, carottes de mines et objets usinés. J’emploie la couleur saturée ou le blanc aseptisé. Je confronte des symboles d’apparence, de domination et de consommation à des sources de mémoire, de conscience, de naissance, de vie et de mort. Ma création se veut dénonciatrice des faiblesses de cette société. Je me compare à une éditorialiste visuelle qui couvre l’actualité. J’ai besoin de crier haut et fort les choix de société qui favorisent l’économie financière au détriment d’un développement durable et consciencieux de l’environnement. Artiste engagée et environnementaliste, je veux faire ressentir aux gens qu’ils sont détenteurs d’une puissance de changement. |