Nous naviguons sur une petite planète, à l’intérieur d’une mince pellicule vivante, qui tourne dans un grand océan de vide, perdue entre d’innombrables galaxies inhabitées.
Et pourtant nous dépensons notre temps dans des vies absurdes et stériles, acharnées à détruire la perle précieuse qui brille dans l’espace infini, en guerre contre tous et contre nous-même.
Les étoiles et la nature nous parlent, des signes indiquent des voies nouvelles et partout l’amour appelle.
Et pourtant nous restons sourds et aveugles, immobiles dans notre boue, enfermés dans une vaste prison de haines, soucieux de piétiner les traces du monde à construire.
Nous sommes riches de tant d’espoirs, chacune unique et merveilleuse, pleine de vie et d’invention.
Et pourtant on se tue à petit feu, empressées d’être uniformes, identiques dans la mort et la déréliction, devenues pauvres et pâles fantômes errants dans le noir.
Dieu nous prend amoureusement dans ses bras et le monde s’offre à nos mains.
Pourtant nous fuyons l’étreinte et la vie pour remodeler la Terre à l’image de nos âmes dévoyées qui veulent se nourrir de sang et d’illusions.