Quand on s’est revu, je ne savais pas quoi faire, pas quoi dire. Tu me plaisais toujours autant et j’avais envie de tout revivre avec toi, mais par où commencer ?
Devais-je te mettre une grande tape dans le dos comme entre camarades, te serrer la main comme le font les hommes, te coller deux ou trois bises à la manière des femmes, te baiser délicatement les doigts comme en d’autres siècles, t’embrasser sur la bouche comme les Russes ou de manière passionnée à pleine langue, frotter nos nez en riant comme les Inuits, ou simplement me courber à la mode japonaise ?
Rien de tout cela, en fait j’avais juste envie de te serrer dans mes bras, sans bouger, longtemps, la tête sur ton épaule et le nez contre ton cou, à respirer ta peau, sentir ton corps et ta vie, une autre âme non clôturée avec qui enfin communier.
Mais en fait, j’ai attendu là sans bouger, à te regarder d’un air bête, sans savoir quoi faire, j’essayais de me lire dans tes pensées. Toi, tu as juste souri en dévisageant mes yeux, et puis tu as pris ma main pour l’entraîner avec moi vers ton lit.
Un réalisateur, Dimitri Peronno, a créé en 2010 un court-métrage à partir de cette nouvelle, le film s’intitule "Souvenirs" :
Souvenirs
envoyé par VideoProduction3. - Futurs lauréats du Sundance.
Il a changé un peu la fin, intéressante aussi.
Le film est bien, simple, avec un côté sensuel et de l’émotion, et une belle photo.
C’est la première fois qu’un de mes textes est adapté en film ! Merci à lui