Ajout : Mai 2008
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Keny Arkana raphttp://www.keny-arkana.com/La rappeuse marseillaise dénonce la violence du système et l’ordre mondial avec un album brûlot qui appelle à la Désobéissance. Depuis son premier album Entre ciment et belle étoile, Keny Arkana ne lâche pas l’affaire, consciente qu’il faut changer le système pour mieux le reconstruire. La jeune rappeuse marseillaise est une boule de rage. Et son rap est à son image, radical et militant. Il est la réponse à un monde de violence qu’elle entend remettre en cause par une prise de conscience collective ou individuelle. D’où cet appel à la Désobéissance, thématique d’un mini-album de neuf titres brûlots. Un enregistrement qui témoigne de sa détermination et de son envie de vivre en dehors de tout conformisme. Dans le monde du rap, elle fait un peu figure d’ovni, tellement son message n’entend faire aucune concession. Les artistes ayant un regard politique sur le monde ne sont pas si fréquents qu’il faut l’écouter. Même si, parfois, le discours de Keny peut paraître des plus extrêmes. Keny Arkana. J’avais envie de faire un album concept autour de la désobéissance. Histoire de faire méditer les gens sur cette notion d’obéissance et de désobéissance. Je ne trouve pas forcément cela plus radical en fait, mais réaliste. Gandhi était super radical dans ses idées. Souvent les gens croient que radicalité, cela veut dire violence. Des fois, cela veut dire juste détermination. Pourquoi avoir choisi le thème de la désobéissance ? Keny Arkana. Nous sommes à une époque où il est vraiment important de se réapproprier nos vies et de réapprendre à penser par nous-mêmes. On nous a tellement infantilisés, déresponsabilisés. C’est facile d’obéir à un petit chef sans jamais réfléchir par soi-même. Je trouve que c’est le gouvernement qui est très radical, l’état du monde. On va dans un mur. Le monde est une longue chaîne dont nous sommes les maillons et nous obéissons bêtement. On collabore tous. À un moment, il est important de savoir si ce que l’on fait nous paraît juste. Si ce n’est pas le cas, alors arrêtons d’obéir. Je prône la désobéissance plus comme une libération, dans le sens de se réapproprier nos pensées. Si on commençait à réfléchir par nous-mêmes, peut-être que le monde dans lequel on est ne ressemblerait pas à cela. Ce système n’est pas en harmonie avec la planète, avec nous. Si on prend chaque individu, personne ne cautionne ce monde. Alors, pourquoi coopérons-nous ? |